La fluidité du lien routier

La fluidité du lien routier: La dissuasion  » Extraits de l’Avis de Projet émis par la direction régionale du MTQ en 2002

 

fluiditéDepuis plus de 40 ans, les expert reconnaissent le phénomène de saturation de la route 138 aux approches de la rivière Saguenay.Cette saturation, outre les atteintes accrues à la sécurité routière, dissuade l'usage de cette route et diminue  les interactions de la région avec le reste de l'économie continentale. 

 

«Bien que la population de la Côte-Nord soit à peu près stable depuis 5 ou 10 ans, l'achalandage de la traverse Baie-Sainte-Catherine/Tadoussac ne cesse de croître et ce, pour plusieurs types de clientèles, qu'il s'agisse des camions-remorques, en 2009 un augmentation de 26%, passant de 105 000 véhicules à 132 000 camions-remorques, ainsi que la clientèle automobile d'affaires, de la clientèle régionale ou de la clientèle touristique. La croissance de l'achalandage est réelle et nous devons préparer la route 138 en y construisant un pont.»

Les périodes de saturation des traversiers se poursuivent et la clientèle continue de croître. C'est ce qui amène le directeur régional de Transports Québec (le promoteur de la construction d'un pont) à émettre les commentaires suivants dans son avis de projet d'avril 2002, visant la construction d'un pont sur le Saguenay :

« Selon les projections décrites précédemment, si aucune amélioration n'est réalisée pour accroître la capacité du service, celle-ci sera atteinte pour un jour moyen de l'année vers 2017 et, pour un jour moyen de l'été, en 2007. De plus, et malgré la stagnation du marché du bois d'œuvre sur la Côte-Nord, l'ouverture de toute nouvelle entreprise (comme celle de Louisiana Pacific) peut laisser présager une saturation du service beaucoup plus rapidement que prévu. »

 

Limites des solutions de rechange

Le service de traverse Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine a connu plusieurs vagues d'améliorations depuis son implantation. Les interventions apportées au cours des années 90 ont porté sur l'ajout, à titre expérimental, d'un troisième navire et, sur une base permanente, sur l'allongement des deux navires affectés à la traverse. Ces interventions ont permis d'accroître la capacité réelle du service lors des périodes de pointe.

 

traversier plein

Avec le temps, les possibilités d'amélioration de service actuel de traversiers s'avèrent passablement limitées. La vie utile des navires et des systèmes de propulsion permet difficilement d'envisager d'autres transformations. L'ajout d'un deuxième étage aux navires existants n'a pas été jugé viable d'un point de vue opérationnel par la Société des traversiers du Québec. Dans le même ordre d'idée, l'ajout d'un quatrième navire accompagné des infrastructures nécessaires demanderait des investissements considérables compte tenu des gains réels apportés au service et de l'écart de coût avec la solution permanente du pont.

Enfin, l'incidence des options d'itinéraires de rechange (autres traverses, contournement via Chicoutimi), même si elle s'avère complexe à estimer, ne sera probablement pas suffisante pour soulager le service de manière à assurer sa viabilité à long terme.

 

Un pont comme solution à long terme

Considérant toutes les interventions apportées depuis la mise en place du service de traversier et malgré le maintien des autres traverses, il subsiste toujours aujourd'hui certains problèmes à la traverse et ceux-ci pourraient devenir plus aigus dans l'avenir. Ces problèmes semblent chroniques et contribuent à la fois à la saturation même du service, mais aussi à ternir sa réputation auprès des clientèles nord-côtières.

Le ministère envisage donc la réalisation d'un pont au-dessus de la rivière Saguenay comme solution permanente et définitive aux problèmes actuels et futurs appréhendés à la traverse. Cette solution en sera une à long terme puisque sa réalisation, dans les meilleurs délais possibles, ne pourra se faire avant une dizaine d'années.

 

La fin des atteintes à la fluidité de la route 138

Globalement, l'implantation d'un lien routier direct entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac entraînera des répercussions positives évidentes. Parmi celles-ci, on peut compter les suivantes:

  • L'élimination des files d'attente à l'entrée de la traverse et de l'image négative perçue par les voyageurs
  • Une possible augmentation de l'achalandage touristique nord-côtier et des retombées économiques régionales liées à cette industrie
  • L'amélioration de la fluidité de la circulation locale par la réduction du nombre de véhicules en transit et de la qualité de vie des résidants (sécurité routière et piétonnière, situations conflictuelles éliminées, etc.)
  • L'éradication définitive du problème de comportement agressif adopté par certains conducteurs due aux délais du service (le syndrôme de la traverse);
  • L'amélioration de l'efficacité et de la rentabilité du camionnage entraînant potentiellement des effets bénéfiques sur les coûts de transport pour les expéditeurs nord-côtiers
  • L'élimination de la circulation des camions en milieu urbain et l'amélioration de la qualité de l'environnement pour les villages de Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine (odeurs, bruits, vibrations, poussières, dommages à la chaussée, etc.)
  • L'élimination de la barrière physique que constitue le Saguenay
  • Les retombées économiques positives lors de la construction
  • L'ouvrage d'art, s'il est remarquable, pourrait constituer un attrait touristique et une entité de type monumental.(contrat.pdf )

 

strip_coal_mining

Au Labrador les méga projets de mine de nickel de Voisey's Bay (2,9 G$ d'investissements et plus de 60 G$ de réserves démontrées à ce jour) et du harnachement de la rivière Churchill à  Muskrat falls  ont débuté et l'exploration du territoire n'en est qu'à ses débuts, déjà l'organisme fédéral OCTHE a démontré des réserves de 4,2 trillions de pieds cubes de gaz naturel près des côtes labradoriennes et estime des réserves supplémentaires de 6 trillions de pieds cubes au large des côtes du Labrador.

On peut dès lors prévoir que la croissance de l'achalandage provenant du Labrador et de la Côte-Nord accentuera la croissance d'achalandage déjà prévu et partant les engorgements et atteintes à la fluidité à la traversée du Saguenay.