Projet Naturam-Genivar 1999

 Projet de pont proposé par la firme Buckland and Taylor de 1999

membre du consortium Naturam-Genivar, responsable de l'étude d'opportunité sur la traverse de Tadoussac.

 

 

Après plusieurs études sur la question, dont celle de l'ingénieur Monty en 1976, celle de Legendre et ass. en 1979, le gouvernement du Québec a commandé une étude d'opportunité en 1995 au consortium Naturam-Genivar. Cette étude analysait plusieurs sites pour l'emplacement d'un pont et évaluait les coûts. L'option la plus économique fut retenue, soit un tracé légèrement en amont du service de bateaux-passeurs actuel. La profondeur de la rivière au site projeté oblige la construction des piliers hors de l'eau, au pied des montagnes de roc de part et d'autre du Saguenay.

On obtient ainsi un pont dont la portée centrale dépasserait les 1 400 m et qui intégrerait le groupe des 10 plus longs ponts suspendus au monde. Ce pont sera le plus long pont suspendu dans la vaste zone incluant l'Amérique du Nord, Amérique Centrale et Amérique du Sud. Le tracé retenu oblige la construction du côté est d'un viaduc de 950 m et du côté ouest, d'un tunnel de 1,2 km. Cette dernière contrainte aurait pu restreindre le passage des camions transportant des matières dangereuses et les obliger à s'imposer un long détour vers Ville de Saguenay (Chicoutimi) avec retour à la Côte via la route 172. Elle influe aussi sensiblement sur le coût du projet qui se ventilait ainsi.

 

Coûts du pont proposé par la firme Buckland and Taylor dans l'étude du consortium Naturam-Genivar (1999)

Élévation des pylônes 1999

Élévation des pylônes 1999

Pont: (longueur totale de 1 740m avec portée centrale de 1 420m)
253 000 000 $

Tunnel:
86 000 000 $

Structure: (viaduc de 950 m)
20 663 000 $

Route: (12,9 km à 4 voies)
10 761 000 $

Total :
370 674 000 $

 

La structure du pont suspendu proposé comprenait un tablier dont la portée centrale était de 1 420 m situé à 88 m au-dessus des plus hautes eaux de la rivière.

 

À la lumière d'éléments nouveaux suite à cette étude dont :

 

  1. prise de conscience des atteintes à la sécurité des usagers de la route aux abords de la rivière Saguenay, entre autres par la description du Syndrome de la traverse par le Dr Arnaud Samson, coroner;
  2. la croissance du nombre de véhicules à traverser plus élevée que prévu;
    la prise en considération de L'initiative routière du Labrador par laquelle le gouvernement terre-neuvien achèvera la route Trans-Labrador entre Labrador City et Blanc-Sablon au coût de plus de 500 M$ permettant à la majorité des 28 000 labradoriens d'avoir un accès routier vers les grands centres via les routes 389 et 138, et donc obligeant le passage au service de traversiers de Tadoussac.
  3. l'annonce et la préparation de projets majeurs (hydroélectricité, alumineries, mines, etc.) dans les régions Côte-Nord et Labrador impliquant des investissements de plusieurs milliards de dollars (environ 26 milliards déjà connus) (investissements sur la Côte-Nord et Labrador).
  4. Le gouvernement du Québec a commandé en novembre 2001, une étude d'impact complète sur la construction d'un pont sur la rivière Saguenay à la hauteur de Tadoussac. Cette nouvelle étude débutée à l'été 2002 s'achèvera à l'automne 2004 et devrait permettre de cumuler toutes les informations pertinentes pour amorcer les audiences devant le BAPE (Bureau d'Audiences Publiques en Environnement), prélude obligé à la construction du pont. Une somme de deux millions de dollars a été allouée au consortium SNC-Lavalin/Genivar pour la réalisation de l'étude.

 

À ce jour, le consortium est à l'étape de la collecte des données concernant les impacts socioéconomiques et environnementaux. Sur le plan technique, l'équipe d'ingénierie du groupe SNC-Lavalin a déjà établi plusieurs paramètres permettant d'optimiser le projet.