Pour la première fois dans l'histoire du Québec une consultation publique sur la sécurité routière se tiendra dans des villes de la province, dont Baie-Comeau le 10 février prochain, vous devez cependant vous inscrire avant le 27 janvier. Une occasion unique de faire connaître la dangerosité de la route 138 sur la Côte-Nord et dans Charlevoix. Afin d'être entendu il faut participer en grand nombre! Venez proposer à la commission comment améliorer la sécurité routière, comment faire disparaître le syndrome de la traverse, comment rétablir la fluidité de la route 138.
Intervenir devant la Commission sur la sécurité routière pour sensibiliser les décideurs
Comme le Ministre des Transports Laurent Lessard a créé un Commission sur la sécurité routière parrainée par la SAAQ (Société de l’Assurance Automobile du Québec) qui débute ces jours ci ses travaux et qui sera à Baie-Comeau le 10 février prochain, nous vous invitons à faire part à la commission de vos commentaires en vous rendant sur son site (site de la commission sur la sécurité routière) et ou en présentant un mémoire ou une présentation verbale selon les processus expliqués sur le site.
Si personne ne présente de commentaire sur la sécurité routière sur la route 138 et entre autres sur les segments d’approche à la traverse où s’exerce principalement le syndrome de la traverse, on considérera au gouvernement que le syndrome de la traverse ou la dangerosité de la route 138 avec le manque d’investissements pour l’améliorer et son haut taux de camions-remorques sont des vues de l’esprit. On doit expliquer, chacun dans nos mots, pourquoi des améliorations doivent être apportés à cette route, dont au premier chef, le remplacement des traversiers par un pont qui coûtera beaucoup moins cher que de maintenir des traversiers et augmentera la fluidité et la sécurité sur la route 138.
Des statistiques à la SAAQ concernant la sécurité entre la Malbaie et les Escoumins
À la lecture des mémoires présentés lors des audiences du BAPE du 6 et 7 décembre 2016 sur l’implantation d’un duc d’Albe au quai garage de Tadoussac pour accueillir 2 grands traversiers neufs qui remplaceront les 3 actuels dont la vie utile se prolonge pourtant au moins jusqu’en 2025, on constate que le syndrome de la traverse et ses effets sur la sécurité routière sont aussi présent aujourd’hui qu’ils l’étaient au moment de la publication du rapport du coroner Samson en 2001. Et les risques d'accidents pour les utilisateurs de la route 138 sur les routes d'approche à la traverse de Tadoussac augmenteront de façon exponentielle lorsque se conjugueront
- l'arrivée de traversiers plus grands qui déverseront des pelotons à la sortie accrus de plus de 50% de véhicules sur une route sans espaces de dépassements suffisants et
- le début d'un nouveau cycle économique favorable pour l'extraction des ressources de la région qui générera un accroissement du nombre de camion-remorques. Les 16 principes de développement durable de la loi sur le développement durable commandent une réflexion sur les principes 9 et 10 identifiés dans la loi soit le principe de précaution et le principe de prévention . (Mémoire sur le développement durable de P. Breton)
L'accroissement du nombre de décès par accidents de la route sur la Côte Nord en fait la région où le nombre d'accidents avec décès a le plus augmenté parmi toutes les régions du Québec dans les 3 dernières années selon le dernier Bilan routier de la SAAQ. De plus, on ne considère pas dans ces statistiques le segment routier pour accéder à la Côte Nord à partir des grands centres , soir les 200 km dans la région de la capitale nationale (Charlevoix) que tous les utilisateurs de la route 138 sur la Côte Nord et au Labrador doivent utiliser pour se rendre dans les grands centres, En segmentant ainsi la dangerosité de la route par région, on banalise l'importance du risque d'accident pour le citoyen qui se déplace de Sept-Iles à Québec ou de Baie-Comeau à Montréal. Cette segmentation pourrait-elle expliquer le sous-investissement chronique sur ce segment de 200 km et donc la dangerosité particulière de la route qui doit de surcroit supporter des afflux soudains de pelotons à la sortie des traversiers. Voir le mémoire de Marc Gilbert, ingénieur forestier, concernant la sécurité routière et l'augmentation des accidents répertoriés dans les dernières années. (Lien vers le mémoire de Marc Gilbert)
Des camions lourds à profusion et une route inadaptée à la croissance de l’économie régionale
Le pourcentage de camions lourds sur ce segment routier (près de 20% des véhicules sont des camion-remorques, voir annexe E19 du tableau interactif de l'onglet "études" du site), le taux de courbes et de pentes hors norme, le sous-investissement chronique dans l’amélioration routière qui ne permet plus à la route de supporter le développement économique de la région du nord-est, sont autant d’éléments à considérer en sus des autres particularités de cette route.
Une économie cyclique
Les derniers résultats peuvent aussi être imputables aux panneaux routiers incitant à la prudence, à une économie cyclique dans laquelle le dernier quinquennat (2011-2015) correspond à un creux de vague historique en matière de prix des ressources et donc de diminution des expéditions, de fermeture de grandes entreprises d’extraction de ressources, de gel de développement de projets. Certaines améliorations routières peuvent aussi avoir permis une amélioration de la sécurité routière; cependant la somme des aléas et particularités de la route 138, particulièrement aux abords de la traverse du Saguenay commande une grande prudence quant au choix des facteurs aggravant.
Une seule certitude demeure
Un pont en remplacement de la traverse, outre des économies substantielles de fonds publics (Voir annexe G37), permettrait de rétablir la fluidité et un niveau de sécurité routière acceptable sur la route 138, d’autant qu’il permettrait aussi par la construction des routes d’accès de part et d’autre de contourner les villages de Tadoussac et de Baie-Ste Catherine et de développer l’activité touristique dans un environnement plus respectueux des visiteurs. (Voir annexe F5)
Notre réalité doit être connue
On doit considérer l’ensemble des facteurs responsables du niveau d’accidents;
- éviter de faire porter aux seuls conducteurs de véhicules automobiles l’essentiel des problèmes reliés à la sécurité routière sur la route 138
- reconnaître que la sommes des aléas et risques routiers se conjuguent, s’accumulent et s’accroîtront de façon exponentielle dès la reprise de l’économie cyclique des ressources.
Des études indépendantes depuis plus de 40 ans ont démontré que la présence d’un service de traversiers et l’ensemble des aléas qui y sont relié a un impact direct sur la sécurité et la fluidité de la route 138 sur ce segment. (Variabilité des horaires selon l’heure du jour, le jour de la semaine et le mois de l’année, bris mécaniques, attentes imprévisibles, saturation du service, météo dont glaces, vent, brume, grèves des travailleurs, absence d’employés clés, traversées avec véhicules prioritaires, camions de matières dangereuses, etc…)
Une réflexion approfondie s’impose sur la route 138 entre Québec et Kégaska et plus particulièrement aux abords de la traverse. On doit considérer la longueur exceptionnelle du déplacement moyen des utilisateurs, et surtout l’incidence simultanée de plusieurs facteurs prévisibles et imprévisibles qui rendent les déplacements difficiles sur une route qui, dans les dernières décennies, n’a pas été améliorée suffisamment pour soutenir la croissance économique de la région et assurer un niveau de sécurité acceptable pour ses usagers.
Parlez pour être entendus
La Société du Pont vous invite à intervenir rapidement auprès de la Commission de la SAAQ sur la sécurité routière pour sensibiliser les commissaires. Vous pouvez choisir de remplir un questionnaire sur le site même de la commission ou de présenter un mémoire ou encore de faire une présentation directement devant les commissaire. Une audience aura lieu entre autres le 10 février prochain à Baie-Comeau. Inscrivez-vous avant le 27 janvier, vous pourrez alors faire part de vos commentaires sur la sécurité routière et sur les moyens que vous suggérez pour l’améliorer. Pour de plus ample information aller voir le site de la commission : En cliquant ici
Un pont à Tadoussac est un de ces moyens tout comme des investissements routiers adéquats pour supporter l’économie régionale.
Si vous avez des questions ou recherchez des informations, nous pourrons peut-être vous aider, n’hésitez pas à nous contacter au info@ponttadoussac.ca
Quelques documents importants
- Les statistiques du coroner Samson sur le syndrome de la traverse indiquant que pendant le quinquennat 1995-1999 il y a eu 928 accidents entre La Malbaie et Les Escoumins dont 22 décès. (Annexe K81 et K82)
- Le video de JE en 2005, les routes les plus meurtrières au Québec;
- Plusieurs mémoires concernant la sécurité routière dont le mémoire présenté au BAPE en décembre 2016 par M. Marc Gilbert, ingénieur forestier, concernant les statistiques récentes d'accidents sur la route 138. (mémoire de Marc Gilbert).
Il est possible de recommander à la Commission que toute la question de la route 138 à l'est de Québec soit revue avec l'aide des utilisateurs des territoires qu'elle dessert. Alors seulement il sera possible de présenter les enjeux reliés à la sécurité routière sur cette route qualifiée en 2005 de "la plus meurtrière au Québec" et des pistes de solutions seront présentées. La complexité des juridiction concernées ,la Société des Traversiers du Québec , la région de la Capitale Nationale, la région Côte Nord, le Ministère des Transports et ses divisions régionales,Parc Québec, Parc Canada , Pêches et Oceans Canada, Environnement Canada, le Ministère de l'Environnement du Québec, les groupes environnementaux comme le GREMM et Nature Québec, La Société du Pont sur le Saguenay à Tadoussac , les municipalités et les MRC concernées sont quelques uns des intervenants qui pourraient être intéressés à participer à cette démarche. La nature interprovinciale et transcanadienne de la route 138 à l'est de Québec, dans la mesure où elle est la seule route continentale qui desserve la province de Terre Neuve et Labrador, commanderait un comité gouvernemental qui établisse un plan avec échéancier pour procéder à l'achèvement de la route et son amélioration de manière à y établir une sécurité routière acceptable et la fluidité .Aucune économie ne peut espérer se diversifer et grandir si elle n'a pas les infrastructures routières fonctionnelles nécessaires pour échanger et commercer avec ses régions voisines et le reste du continent.
Merci de participer à la consultation de la SAAQ en consultant le site identifié en début de texte, il en va de votre sécurité physique mais aussi de votre avenir et de celle de vos enfants.